Saint-Malo

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Saint-Malo
Le port avec à droite l'écluse du Naye donnant accès aux bassins en arrière-plan, et les fortifications de Saint-Malo intra-muros à gauche.
Le port avec à droite l'écluse du Naye donnant accès aux bassins en arrière-plan, et les fortifications de Saint-Malo intra-muros à gauche.
Blason de Saint-Malo
Blason
Saint-Malo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine (sous-préfecture)
Arrondissement Saint-Malo (chef-lieu)
Canton Saint-Malo-1 (chef-lieu)
Saint-Malo-2 (chef-lieu)
Intercommunalité Saint-Malo agglomération
Maire
Mandat
Claude Renoult (DVD)
2014-2020
Code postal 35400
Code commune 35288
Démographie
Gentilé Malouin
Population
municipale
45 980 hab. (2014en diminution de -2.26 % par rapport à 2009)
Densité 1 257 hab./km2
Population
aire urbaine
71 118 hab. (2012)
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 50″ nord, 2° 00′ 32″ ouest
Altitude Min. 0 m – Max. 51 m
Superficie 36,58 km2
Localisation

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Liens
Site web www.ville-saint-malo.fr

Saint-Malo est une commune française située en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine, et le principal port de la côte nord de Bretagne. Le secteur touristique y est également très développé.

Ses habitants, les Malouins et les Malouines, étaient 45 980 en 2014[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Limites de la commune de Saint-Malo.

La commune de Saint-Malo est située dans le nord-est de la Bretagne, sur le littoral de la Manche et sur la rive droite de l'estuaire de la Rance. Elle se trouve à 18 km au nord de Dinan, à 75 km au nord de Rennes et à 404 km de Paris.

Saint-Malo constitue la partie nord-ouest du Clos-Poulet, une large presqu'île délimitée par la Rance, la Manche et la dépression de Châteauneuf. À l'extrémité nord-est du Clos-Poulet, se trouve Cancale, qui ferme à l'ouest la baie du mont Saint-Michel. Le littoral du Clos-Poulet fait partie de la côte d'Émeraude, qui s'étend de Cancale au cap Fréhel.

Les communes limitrophes de Saint-Malo sont, au nord-est, Saint-Coulomb, à l'est, Saint-Méloir-des-Ondes, au sud-est et au sud, Saint-Jouan-des-Guérets, au sud-ouest et à ouest, sur la rive gauche de la Rance, Dinard, La Richardais et Pleurtuit.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Malo
Manche Saint-Coulomb
Rance Saint-Malo Saint-Méloir-des-Ondes
Saint-Jouan-des-Guérets

Saint-Malo n'est pas limitrophe de Dinard car les deux communes sont séparées par l'estuaire de la Rance.

L'actuelle commune de Saint-Malo résulte de la fusion en 1967 de l’ancienne commune de Saint-Malo (la vieille ville intra-muros et les quartiers de Rocabey, de la gare, de Marville, de Courtoisville et de la Découverte) avec celles de Paramé et Saint-Servan[2].

Relief[modifier | modifier le code]

Le site originel de l’agglomération malouine comprend les îlots rocheux de la Cité (altitude 30 m), reliés par le tombolo de Solidor à Saint-Servan où s’était installée l’antique Alet (de la dénomination ancienne Aleto signalée par la Notitia Dignitatum ou Notice des Dignités Impériales, manuscrit du premier quart du Ve siècle) et de Canalchius - du vieux gaulois Canalch (altitude 13,80) au nord - devenu au fil du temps le Saint-Malo intra-muros.

Le Fort national peut se visiter et il est accessible à marée basse.

C'est sur celui-ci, entouré des îlots du Grand Bé, du Petit Bé et du Fort National accessibles à marée basse, doublés de ceux d'Harbour, de Cézembre et de la Conchée dans la rade constellée de multiples rochers, que l’ermite Aaron accueillit un moine originaire de ce qui deviendra par la suite le Pays de Galles : Maclow, Malo ou Maclou (la graphie varie), le futur saint-Malo. Au XIIe siècle, l’évêque Jean de Châtillon y transféra le siège épiscopal, dotant la ville de ses premiers remparts. Dénommée à l'époque « Saint-Malo-de-l'Île », la cité connut son premier essor.

Petit Bé vu depuis le Grand Bé qui sont des îles à marée haute
Le fort du Petit Bé vu du Grand Bé, ici à marée haute

Reliée aux falaises de Paramé par un cordon dunaire bordé d’une plage longue de quatre kilomètres s'étendant jusqu’à celle du Minihic en Rothéneuf (cordon renforcé par une digue et loti en villas à la fin du XIXe siècle), ce tombolo protégeait une baie intérieure battue par les marées, permettant ainsi la création du port. Les endiguements progressifs depuis le XVIIIe siècle permirent l’extension de quartiers à partir de la gare au XIXe siècle. L’urbanisation s’est poursuivie depuis les années 1960 sur les plateaux de Paramé à l’est et de Saint-Servan au sud. Les trois villes ont été réunies en 1967 et l’agglomération s’étend ainsi jusqu’à la pointe de la Varde et au Havre de Rothéneuf au nord-est et le long de la ria de la Rance au sud.

Le littoral maritime, d'une dizaine de kilomètres, est formé d'ensembles rocheux entrecoupés de plages à l'est de la pointe de la Varde (secteurs du Pont, de Minihic, de Rothéneuf et de la Guimorais) et d'une longue plage entre la base de la pointe de la Varde et la Cité historique (plage longée par la digue de Rochebonne).

Le premier franchissement de la Rance est assuré par le barrage de l'usine marémotrice de la Rance entre Saint-Malo (quartier de la Briantais) et Dinard.

Le site du centre-ville, avec la Cité historique (le vieux Saint-Malo), la Cité (ancien Alet) et le port, est formé par un littoral complexe, avec de nombreux récifs et brisants immergés à marée haute, des tombolos sous-marins, visibles aux marées basses de vives eaux, par des îles ou îlots dont beaucoup ont été fortifiés aux XVIIe et XVIIIe siècles (Cézembre, Fort Harbour, le fort de la Conchée, le Grand Bé et le Petit Bé, l'île du Fort National).

Histoire géologique[modifier | modifier le code]

La Cité historique a d'abord été construite sur une île rocheuse située entre la pointe du Naye au sud et les prairies de Cézembre, devenue une presqu'île - légende le présentant comme la conséquence du raz-de-marée de 709[3], le rocher sert donc de fondation. Les murs de construction traditionnelle en moellons en suivront par la suite le tracé.

Les marées à Saint-Malo[modifier | modifier le code]

Plage de l'Éventail vue des remparts, recouverte par une marée de coefficient 106.

Les marées de la baie de Saint-Malo sont parmi les plus importantes en Europe. Elles sont provoquées par la concentration des eaux au cœur d'une baie triangulaire entre Bretagne et Cotentin.

Au maximum, le marnage (amplitude entre marée basse et marée haute) peut y atteindre 14 mètres, soit plus du double du marnage ordinaire en Atlantique. C'est pour cette raison que le barrage de l'usine marémotrice fut construit sur l'estuaire de la Rance, en amont de l'intra-muros de Saint-Malo (l'autre option étant la baie du mont Saint-Michel) au début des années 1960.

La chaussée du Sillon par une marée de coefficient 106.

La prudence est de rigueur en bord de mer. Avant de s'aventurer sur les bancs de sable ou sur les rochers à marée basse, il convient de se renseigner sur les horaires des marées, au risque de se retrouver piégé par la mer (horaires des marées disponibles dans les offices de tourisme). Les jours où se conjuguent grandes marées et des vents importants imposent un surcroît de précautions. Les risques d'être emporté par la mer et de mourir noyé sont réels. Une signalisation spécifique et des bouées de sauvetage ont été installées tout au long de la chaussée du Sillon.

Climat[modifier | modifier le code]

La baie de Saint-Malo jouit d'un climat tempéré très océanique. Les températures sont adoucies par le Gulf Stream et l'amplitude des températures moyennes entre hiver et été est très faible (de 6,1 °C en janvier à 17,8 °C en août) avec une moyenne à 11,6 °C[4].

Relevé météorologique de Dinard-Pleurtuit-Saint-Malo (1981-2010, ensoleillement 1991-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 3,1 4,8 5,9 9 11,5 13,5 13,6 11,7 9,4 6,1 3,7 8
Température maximale moyenne (°C) 8,8 9,3 11,9 13,7 17 19,8 21,9 22 20 16,3 12 9,2 15,2
Ensoleillement (h) 69,5 84,3 127,5 164,1 188,4 206,4 206,4 198,6 167,1 112,6 77,8 64 1 666,6
Précipitations (mm) 67 57,6 53,5 53 63,6 49,1 49,7 49,4 62,2 86,8 86,8 80 758,7
Source : Meteo France Normales mensuelles
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
 
8,8
3,4
67
 
 
 
9,3
3,1
57,6
 
 
 
11,9
4,8
53,5
 
 
 
13,7
5,9
53
 
 
 
17
9
63,6
 
 
 
19,8
11,5
49,1
 
 
 
21,9
13,5
49,7
 
 
 
22
13,6
49,4
 
 
 
20
11,7
62,2
 
 
 
16,3
9,4
86,8
 
 
 
12
6,1
86,8
 
 
 
9,2
3,7
80
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Flore et faune[modifier | modifier le code]

Du point de vue de la richesse de la flore, Saint-Malo est à la cinquième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, sa voisine Saint-Coulomb étant en tête, soit 618 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On compte notamment 81 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 60 taxons protégés et 30 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[5]. De nombreux parcs et jardins disséminés aux quatre coins de la ville accueillent des espèces riches et variées comme à la roseraie Sainte Anne qui accueille un rosier datant de 1797 (la cuisse de nymphe)[6].

Toponymie[modifier | modifier le code]

On rencontre l'appellations suivante : Insula Aaronis au VIe siècle (« L'île d'Aaron »)[7]. Un ermite du nom de Aaron y construisit à cette époque un ermitage.

Saint-Malo[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Macloviensem en 1162[8], puis Saent Mallou en 1282, Saint Malou en 1287 et en 1294, Saint Malo en 1304[9], etc.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Saint-, dont le second élément -Malo se réfère à un saint connu autrement sous le nom de Maclovius[8],[10].

Durant la Révolution, la commune est rebaptisée Port-Malo, puis Commune-de-la-Victoire, puis Mont-Mamet[11].

En gallo la commune se nomme Saent-Malo et en breton Sant-Maloù[9].

Villages, hameaux, écarts, lieux-dits[modifier | modifier le code]

Quatre anciennes communes ont été absorbées par Saint-Malo et restent présentes dans la toponymie locale : Saint-Servan (souvent dit Saint-Servan-sur-Mer), Paramé, Rothéneuf, Saint-Ideuc.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de Saint-Malo.
Carte de Saint-Malo probablement du XVIIIe siècle.

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

L'histoire de Saint-Malo remonte à l'époque gauloise: Les Coriosolites occupent en premier les lieux. Sous l'influence romaine, la ville de Corseul (dans les terres) se développe aux dépens de la cité d'Alet mais Alet demeure un port important au point qu'à la fin du IIIe siècle les Romains choisissent de le fortifier. À cette époque, face à Alet, l'île de la future Saint-Malo est encore inhabitée.

Lors du retrait de l'armée romaine (le 16 janvier 423), Alet subit de nombreuses attaques venues du Nord. C'est ensuite que saint Malo, venant de l'actuel Pays de Galles, s'installe sur le rocher qui prendra le nom de rocher de Saint-Malo en 541[12].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Alet continue de se développer jusqu'à la fin du premier millénaire où, après plusieurs attaques des Normands, la ville est durablement affaiblie. Au milieu de XIIe siècle, le siège ��piscopal d'Alet est déplacé sur le rocher de Saint-Malo, mais on ne sait si l'arrivée de l'évêque précède ou suit la première urbanisation de Saint-Malo. Cet événement marque néanmoins la fin de la grandeur d'Alet. Désormais, la position stratégique du port est l'objet de conflits entre les ducs de Bretagne et les rois de France. Saint-Malo sera ainsi rattachée provisoirement au domaine royal 1395 à 1415, restituée au duc de Bretagne de 1415 à 1488, puis à nouveau intégrée au domaine royal en 1488[13].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Le , Saint-Malo proclame son indépendance au royaume de France et devient la République de Saint-Malo. L’épisode de quatre ans s’achèvera et avec la conversion au catholicisme du roi Henri IV, revenant à l'issue de cette période dans le giron des rois de France[14].

C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes (premier navire négrier armé à Saint-Malo en 1669) que Saint-Malo prend son envol économique et s'enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville. Jacques Cartier découvre et explore le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires ennemies, tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf.

Alfred Caravanniez, Monument à Surcouf (1902).

D'autres s'illustrent dans les sciences, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand. Modification du style de vie, les armateurs se font construire de belles demeures particulières appelées malouinières[15].

L'essor de Saint-Malo est affecté par la Révolution française qui ne l'épargne pas. L'épisode le plus dramatique fut la fusillade dans les dunes du Talard de 60 "contre-révolutionnaires" de l'armée vendéenne en décembre 1793. Le plus jeune avait 16 ans, le plus âgé 19. La pêche errante, la Grande Pêche, sur les bancs de Terre-Neuve se développe. Le tourisme balnéaire commence très tôt (1er établissement de bains en 1838) ainsi que le tourisme littéraire et artistique avec la mise en place du tombeau de Chateaubriand sur l’îlot du Grand Bé, 10 ans avant la mort de l’écrivain.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Malo et ses alentours sont fortifiés par les Allemands comme plusieurs ports de la façade Atlantique. La Festung (forteresse) Saint-Malo devient même comme toute la zone cotière d'accès restreint. Lors de la libération de la ville en août 1944, les points de résistance allemands sont bombardés par les Américains dont la cité intra-muros où, malgré des renseignements communiqués par des officiers de la Marine nationale française encore présents à Saint-Malo, ils pensent à tort que se trouve une importante garnison. Cette garnison allemande se trouve en réalité sur la cité d'Aleth. Ces bombardements et les incendies qu'ils déclenchent détruisent 80% de la vieille ville. Les Allemands sur l'île de Cézembre résisteront encore pendant près d'un mois, ne se rendant qu'après un pilonnage terrestre, maritime et aérien intensif dont l'utilisation de bombes au napalm.

La reconstruction de la vieille ville se fera dans un style « historicisant » mais non « à l'identique » : les remparts n’ayant pas été détruits, la ville est reconstruite au sein de cet espace. Volonté étant de conserver autant que possible à la cité historique sa silhouette traditionnelle, les nouveaux édifices durent adopter le style ancien. Quelques constructions en nombre limité, mais indispensables, purent faire l’objet d’une reconstruction « à l’identique » grâce aux vieilles pierres récupérées, numérotées et remployées.

Saint-Malo est aujourd'hui un important centre touristique estival, également port de commerce, de pêche et de plaisance[16].

Devises[modifier | modifier le code]

Les devises sont traditionnellement associées aux armoiries.

  • « Cave canem » (« Prends garde au chien », en latin), en référence aux chiens du guet, des dogues lâchés la nuit dans la ville et sur la grève - est très incertaine.
  • « Ni Français, ni Breton, Malouin suis » n’est pas une devise mais un simple dicton - lequel ne correspond à aucune arme connue et est issu de la devise « Malouin suis » utilisée pendant la période autonomiste (1590-94).
  • « Semper fidelis » est la seule devise officielle qui vaille - symbolisée sur ses armoiries par la présence de l'hermine (que l'on retrouve également sur le drapeau breton sous forme de mouchetures d’hermine). Elle parle de la fidélité réciproque de la ville envers soi et ses habitants.

Quartier maritime[modifier | modifier le code]

Saint-Malo est un quartier maritime dont le code est « SM ».

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de la ville de Saint-Malo, redessiné en 1949 par Robert Louis.

« De gueules à la herse d’or mouvant de la pointe, sommé d’une hermine passante d’argent, lampassée de sable, accolée, bouclée d’or et cravatée d’hermine ». L'hermine, symbole des remparts, marche sur la herse, symbole de la ville.

Quant à la présence du dogue dans les armoiries, ces chiens qu'on lâchait le soir sur la grève, pour préserver la ville des pillages de navires, et ce jusqu'en 1770 : Seul Guy Le Borgne indique en 1667 dans son Armorial breton « d’argent à un dogue de gueules », mais dès sa période autonomiste de 1590-1594, la ville de Saint-Malo a fait usage d’un blason avec une hermine. Ce dernier fut confirmé en 1615 par le roi Louis XIII et, en 1696, dans l’Armorial général d’Hozier. On peut donc douter que le blason à dogue ait été celui de Saint-Malo.

Le pavillon bleu à croix blanche était celui de la marine marchande française. On y a ajouté un quartier rouge avec l'hermine marchant vers la gauche pour personnaliser les navires de Saint-Malo.

Il n’y a pas de pavillon propre aux corsaires malouins mais un pavillon propre aux navires enregistrés à l’Amirauté de Saint-Malo. Existant dès le XVIIIe siècle, le corsaire en cas d’attaque ne devait arborer que les suivants : Pavillon du Roi sous l'Ancien Régime, ou le drapeau national tricolore à partir de la Révolution.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population depuis 1793[modifier | modifier le code]

Période 1793-1967[modifier | modifier le code]

Durant cette période, le maximum de la population est atteint en 1962 avec 17 137 habitants.

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
10 730 9 147 9 934 9 949 9 981 9 744 10 053
1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
10 076 9 997 10 809 10 886 10 693 12 316 10 295
1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
11 212 10 500 11 896 11 476 11 486 10 647 12 371
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
12 390 13 137 12 864 13 836 11 311 14 339 17 137
(Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[17].)

Période 1967-aujourd'hui[modifier | modifier le code]

1967 va connaître un essor significatif en raison de la fusion des communes de Saint-Malo, Saint-Servan (14 963 habitants en 1962) et Paramé (8 811 habitants en 1962), fusion intervenue le . Publié au Journal Officiel de la République Française le , le décret précisera que les anciens cantons de Saint-Malo et de Saint-Servan-sur-Mer prennent respectivement les noms de Saint-Malo-Nord et Saint-Malo-Sud. Quant au siège de la nouvelle commune, il est fixé à l'hôtel de ville de Saint-Malo[18].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1968. À partir du début des années 2000, les populations légales des communes sont publiées annuellement. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[19],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 45 980 habitants, en diminution de -2,26 % par rapport à 2009 (Ille-et-Vilaine : 5,31 % , France hors Mayotte : 2,49 %)

           Évolution de la population  [modifier]
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
42 297 45 030 46 347 48 057 50 675 49 661 45 201 45 980
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006 [21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Logement[modifier | modifier le code]

La ville compte 63 074 logements principaux et 19 919 résidences secondaires[22]. De nombreux projets immobiliers voient le jour sur la commune. La mairie de Saint-Malo soutient la construction de nouveaux logements en se fixant l'objectif de construire 400 nouveaux logements par an d'ici dix ans[23].

Économie[modifier | modifier le code]

Saint-Malo est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Saint-Malo-Fougères. Elle gère le port de commerce, de pêche et de plaisance de Saint-Malo ainsi que le port de pêche de Cancale, la cale du Bec de la Vallée et l’aéroport de Dinard Pleurtuit Saint-Malo. Elle gère aussi l'espace Duguay-Trouin qui permet d'organiser des salons.

Le développement économique de Saint-Malo relève de la compétence de Saint-Malo Agglomération qui a aménagé un parc technopolitain « Atalante Saint-Malo ». Ce parc est destiné à accueillir des entreprises de recherche, de production et de services dans deux filières[24] :

  • Les biotechnologies marines (cosmétique, nutrition, santé, pharmaceutique, agrofourniture…)
  • La filière numérique appliquée au tourisme, aux loisirs, à la culture et au bien-être.

Entreprises[modifier | modifier le code]

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Le pays de Saint-Malo conserve une activité exportatrice développée[25].

Les plus grosses entreprises de la ville sont :

  • Groupe Roullier, première entreprise privée française en agrofourniture, 6 300 salariés, chiffre d'affaires de 2 000 M€ en 2008.
  • Timac (du groupe Roullier), engrais et amendements, 660 salariés, chiffre d'affaires de 166 M€.
  • Groupe Beaumanoir, commerce de prêt-à-porter, contrôle 850 magasins en France et 1 660 dans le monde (enseignes Cache-Cache, Bonobo, Patrice Bréal), chiffre d'affaires de 858 M€ en 2009.
  • Les Thermes marins de Saint-Malo, thalassothérapie, hôtellerie et restauration, 700 salariés, chiffre d'affaires de 36 M€ en 2011.
  • Sanden, constructeur de compresseurs de climatisation à destination du secteur automobile, 760 salariés, chiffre d'affaires de 129,3 M€.
  • Silverwood-Pinault Bretagne, premier centre national d’importation et de transformation de bois résineux. 180 salariés, chiffre d'affaires de 85 M€.
  • Laiterie Malo, 150 salariés, chiffre d'affaires de 60 M€[25].
  • Goëmar, entreprise travaillant sur la valorisation des algues, créatrice du premier vaccin pour plantes.

Centres commerciaux et marchés[modifier | modifier le code]

À Saint-Malo, il existe cinq centres commerciaux :

  • Le centre commercial La Madeleine (50 commerces)
  • Le centre commercial La Découverte (24 commerces)
  • Le centre commercial Le Cézembre (15 commerces)
  • Le centre commercial Grand Mât (12 commerces)
  • Le centre commercial Le Grand Bleu (7 commerces)

Les marchés ont lieu tous les jours de la semaine de 8 heures à 13 heures[26] :

  • le lundi, dans le quartier de Rocabey,
  • le mardi, dans les quartiers intra-muros et de Saint-Servan,
  • le mercredi, dans le quartier de Paramé,
  • le jeudi, dans le quartier de Rocabey,
  • le vendredi, dans les quartiers intra-muros et de Saint-Servan,
  • le samedi, dans les quartiers de Rocabey et de Paramé
  • le dimanche, dans le quartier de la Gare (place de l'Hermine).

Le port[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Port de Saint-Malo.

Saint-Malo est un port de commerce actif, deuxième port de commerce de Bretagne[25]. Il est composé de quatre bassins, le bassin Vauban, le bassin Duguay-Trouin, le bassin Jacques-Cartier ainsi que le bassin Bouvet[27]. Les engrais et le bois forment une part importante des exportations[28] du port de Saint-Malo, mais de nombreux autres produits y transitent. Le port de Saint-Malo est un des premiers ports français d'importation de granit[28]. Les produits agro-alimentaires sont également très exportés en raison de l'importance de la production alimentaire et agricole en Bretagne.

Le trafic est de plus en plus important et ceci grâce aux liaisons avec la Grande-Bretagne et l'Irlande mais aussi avec les îles Anglo-Normandes[28].

Chaque année, c'est plus d'un million de passagers qui transitent par le port de Saint-Malo à destination ou en provenance de Grande-Bretagne, d'Irlande, de Jersey ou de Guernesey. L'avant-port de Saint-Malo est doté de deux terminaux ferries récents et performants, le terminal Ferry du Naye puis le terminal de La Bourse. Le nombre de passagers à travers la Manche s'est nettement développé depuis quelques années grâce en particulier aux liaisons régulières avec l'Angleterre : Portsmouth et Poole. Le port de Saint-Malo réalise un trafic important avec les îles de Jersey et Guernesey, autant en passagers qu'en marchandises. C'est l'activité touristique de ces îles qui est très développée et donc qui procure un flux continu. Le port de Saint-Malo, grâce à deux rampes RO/RO bien adaptées, est le principal site français d'acheminement de produits, de groupage et de conteneurisation vers Jersey et Guernesey[29].

Cependant l'accès au port est aussi rendu difficile par l'amplitude des marées et les fonds rocheux. Quatre phares balisent les différents chenaux d'accès : le Grand Jardin, la Balue, les Bas-Sablons et Rochebonne.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Administration de Saint-Malo.

Sous-préfecture d'Ille-et-Vilaine, l'administration municipale de Saint-Malo est dirigée par Claude Renoult depuis avril 2014.

La fusion entre Saint-Malo, Paramé et Saint-Servan fut suggérée sous le terme de « réunification » à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle, lors des travaux de transformation du port de marée en bassins à flot.

Toutefois ce projet ne se réalisera qu'en 1967 avec pour élément déclencheur la volonté de jeunes entrepreneurs malouins de créer des zones industrielles communes aux trois villes (INDUSMA). L'ensemble des trois localités ainsi réunies, prend le nom de « Saint-Malo »

La ville est le chef-lieu de deux cantons :

  • le canton de Saint-Malo-Nord formé d'une partie de Saint-Malo (29 137 habitants) ;
  • le canton de Saint-Malo-Sud (autrefois canton de Saint-Servan-sur-Mer) formé d'une partie de Saint-Malo et des communes de La Gouesnière et Saint-Jouan-des-Guérets (25 090 habitants).

Depuis 2001, une communauté d'agglomération nommée Saint-Malo agglomération regroupe 18 communes autour de Saint-Malo. Cette communauté d'agglomération fait partie d’un pays « Voynet » du même nom. Saint-Malo le chef-lieu de l’arrondissement de Saint-Malo regroupant 63 communes. De manière traditionnelle et historique, Saint-Malo est la « capitale » du pays de Saint-Malo.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Drapeaux du Canada, du Québec et de Saint-Malo flottant au vent, par temps clair.
Drapeaux du Canada, du Québec et de Saint-Malo.

Saint-Malo est jumelée avec Port-Louis, capitale de l'Île Maurice, en 1999[30].

Au Canada, Saint-Malo entretient des liens étroits avec Gaspé, capitale de la Gaspésie, en 2009[31]. Saint-Malo a aussi un lien d'amitié avec deux villages du même nom au Québec et au Manitoba.

Vie à Saint-Malo[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

La ville regroupe plus d'une soixantaine de médecins généralistes, plus d'une centaine de médecins spécialisés, une trentaine de pharmacies. Elle possède deux hôpitaux dont l'un est un centre hospitalier, une clinique, alliée de dix maisons de retraite (publiques et privées confondues) et de quatre laboratoires d'analyses médicales[32].

Cultes[modifier | modifier le code]

Le culte catholique est principalement représenté par la cathédrale Saint-Vincent, monument historique de style roman et gothique. Elle a été l'ancien siège de l'évêché de Saint-Malo jusqu'en 1801.

  • Autres lieux de culte catholique : la chapelle Sainte-Anne, l'église de Saint-Ideuc, la chapelle Saint-Louis, Saint-Jean-l'Évangéliste, l'église Saint-Malo (de Paramé), l'église Sainte-Croix, l'église Notre-Dame-des-Grèves, et l'église Saint-François-Xavier ;
  • Lieu de culte protestant : l'église réformée de la Côte d'Émeraude.

La commune possède plusieurs cimetières : le cimetière de la Vigne au chapitre, le cimetière de Lorette, celui de Paramé, le cimetière du Rosais…

Une mosquée est présente dans le quartier de La Découverte.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Enseignement à Saint-Malo.

L'enseignement à Saint-Malo est représentatif de l'activité économique régionale, mettant notamment l'accent sur les métiers en relation avec la mer, le tourisme et l'agriculture.

Ainsi, on peut citer dans le domaine maritime l'école de la Marine marchande, un lycée professionnel maritime proposant des formations de marine marchande et d'aquaculture ainsi que le lycée Les Rimains nouvellement installé à côté de la nouvelle gare ferroviaire, préparant aux concours de la marine marchande.

Le tourisme est lui représenté par un lycée hôtelier dans la ville voisine de Dinard, mais aussi par le lycée La Providence à Saint-Malo (intra-muros) qui propose de nombreuses formations dans le domaine de la vente, du commerce ainsi que du service et de l'accueil. On trouve aussi une École nationale de police.

Parmi les enseignements moins liés à l'activité régionale :

  • une formation d'infirmiers avec l'IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), qui se situe juste à côté du centre hospitalier Broussais ;
  • un IUT proposant quatre départements: réseaux et télécommunications (Formation initiale classique et formation initiale par alternance, sur un cursus orienté opérateurs de réseaux), carrières juridiques, génie industriel et maintenance ainsi que gestion des entreprises et des administrations[33] ;
  • le lycée Maupertuis, spécialisé dans le développement des énergies et du matériel technologique.

L'enseignement secondaire général est réparti dans trois lycées : deux publics, le lycée Jacques-Cartier et le lycée Maupertuis, ainsi que l'établissement privé l'Institution-La Providence.

Langue bretonne[modifier | modifier le code]

À la rentrée 2016, 27 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 0,8 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[34].

Transports[modifier | modifier le code]

Les Tramways Bretons, avant la Première Guerre mondiale, sur le Sillon

Saint-Malo est relié au réseau ferroviaire depuis 1864. Il disposait de deux réseaux de tramways, les Tramways Bretons et le Tramway de Rothéneuf, qui circulèrent jusqu'en 1947, et qui sont les ancêtres de l'actuel réseau d'autobus urbain.

Bus[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Réseau de bus de Saint-Malo.

La Saint-Malo agglomération organise un réseau de transport en commun, actuellement exploité par la société Keolis dans le cadre d'une délégation de service public de six ans, jusqu'en 2012[35], qui dessert notamment Saint-Malo. 137 000 personnes ont accès au réseau de transport en commun, qui est composé de 16 lignes de bus ou cars[36].

En saison, lors des grands week-ends et des grands événements, une navette gratuite est mise en place entre le parking Paul Féval, situé à l'entrée de la ville, et l'Intra Muros (avec parking et services camping-cars à proximité immédiate). Dans quelques années, la mairie prévoit de remplacer cette navette par un Transport en Commun en Site Propre (TCSP)[37],[38].

Train[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Gare de Saint-Malo.

Dotée d'une nouvelle gare depuis juin 2005, Saint-Malo est reliée à Rennes (environ 20 trains par jour, temps de parcours : 45 min à 1 h) et à Paris (3 à 4 A/R par jour ; temps de parcours : 2 h 56 à 3 h 15). En saison s'ajoutent des liaisons avec Granville (2 A/R par jour, 1 h 15) et Lille Europe (le week-end seulement).

De nombreux Malouins partent chaque matin travailler à Rennes et rentrent le soir, bénéficiant de deux arrêts dans la capitale régionale ; outre la gare Rennes, la gare de Pontchaillou dessert l'hôpital Pontchaillou, des établissements scolaires et le campus de Villejean.

De nombreux lycéens de Dol et de Combourg utilisent le train pour se rendre aux lycées de Saint-Malo qui offrent un large choix de cours dans les métiers du tourisme et dans l'enseignement général et technologique.

À l'inverse, les Rennais viennent parfois l'été ou les dimanches profiter de la mer à Saint-Malo.

Aéroport[modifier | modifier le code]

Terminal de l'aéroport de Dinard, Pleurtuit et Saint-Malo.

La ville voisine de Pleurtuit possède un aéroport sur son territoire.

Il est géré par la CCI de Rennes, la CCI de Saint-Malo et le groupe Vinci Airports[39]. En 2007, environ 180 000 passagers[40] ont été transportés par les deux compagnies Ryanair et Aurigny Air Service. L'aéroport propose des liaisons avec Londres Stansted, Nottingham, Bristol, Birmingham et Guernesey.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

La nouvelle gare, inaugurée en 2005.

Saint-Malo est en plein renouvellement urbain sur la période 2008 - 2014. Les projets fleurissent sur toute la commune et dans tous les quartiers. Chaque chantier va contribuer à modifier la physionomie globale de la ville. Le point, chantier par chantier :

  • Le quartier de la Gare : le projet le plus important. Après l'inauguration de la nouvelle gare accueillant TER et TGV, du parvis et de la nouvelle gare routière en 2005, place à la construction de 355 logements, avec une identité commune : lignes architecturales modernes, même hauteur de faîtage, mêmes matériaux de construction, etc. Le projet inclut aussi un hôtel trois étoiles de 60 chambres, une supérette, une médiathèque, un cinéma (3 salles), des bureaux, et des commerces dont l'offre devrait compléter celle déjà apportée dans le quartier[41].

Le projet, hormis le pôle culturel, est en cours de finition…

  • L'esplanade Saint-Vincent : le projet consiste à réaliser sur le parking souterrain aux pieds des remparts de Saint-Malo intra muros une esplanade, afin de rendre l'espace accessible aux circulations douces. L'esplanade accueillera une petite gare routière pour les bus et les cars et à terme un TCSP[42]. Les travaux commencent en automne 2012[43].
  • ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) La Découverte : Un grand projet de renouvellement social et urbain est en cours au cœur des quartiers de la Découverte et de L'Espérance. Le projet porte sur la restructuration de l'ensemble de la voirie au niveau de l'avenue du Général de Gaulle, mais aussi sur la résidentialisation des quartiers.

Quelques chiffres :

  • 217 logements déconstruits,
  • entre 200 et 250 logements construits sur le quartier (accession sociale, accession libre et locatif libre),
  • 66 logements reconstruits en dehors du quartier,
  • 645 logements réhabilités,
  • 615 logements résidentialisés.

Coût du projet : 57 millions d’euros.

  • Le musée d'Histoire maritime : ce musée sera un espace historique de 4000 à 6 000 m² au cœur de la ville, sur le site des anciens silos à grains au fond du bassin Duguay-Trouin dans le port. Sa mission sera de mettre en valeur l’histoire maritime de Saint-Malo et des communes environnantes. Il comprendra des salles de conférences et d’expositions temporaires, accessibles à tous, ainsi que certaines collections du musée d’histoire, un espace scénographié pour les collections de la Natière, des espaces thématiques tels La grande pêche à Terre-Neuve, etc.
  • Le multiplexe : construction d'un cinéma de 7 salles, courant 2014, dans le quartier de la Découverte à l'emplacement des entrepôts logistique du groupe Beaumanoir (anciens locaux de la Seifel)[44]
  • Réhabilitation du quartier Bellevue : le site de Bellevue, au milieu du boulevard Léonce-Demalvillain, va être[Quand ?] complètement rénové. 131 nouveaux logements et des commerces vont y être reconstruits. Le début de ce vaste chantier, qui devrait durer quatre ans, a commencé en 2009. Le nouvel ensemble sera composé de quatre îlots distincts qui abriteront 112 logements destinés à l’accession libre. L’ensemble bénéficiera d’une architecture très contemporaine, avec des toitures en zinc, des balcons équipés de vitres pare-soleil et des couleurs vives… Au pied de chaque immeuble, des commerces prendront place[45].

Sports[modifier | modifier le code]

Le sport à Saint-Malo est diversifié avec une tendance importante pour les sports nautiques. Étape du Tour de France 2008, événements nautiques et médiatiques, grands rassemblements, compétitions nationales et internationales.

Équipements sportifs[modifier | modifier le code]

6,8 hectares sont dédiés au sport à Saint-Malo.

Voici la liste du patrimoine sportif :

  • une piscine comptant 173 740 entrées en 2007 ;
  • cinq centres nautiques développant : voile et kayak, aviron, planche, surf, char à voile, plongée ;
  • Bellevue : un plateau omnisports de 920 m2, un gymnase de 120 m2 (tennis de table), un gymnase de 100 m2 (boxe), une salle de 80 m2 (salle de musculation), un terrain de football de 6 000 m2 ;
  • Charcot : une salle de 300 m2 volley ball, handball et basket ;
  • Grand Domaine : une aire de tir à l'arc 8 500 m2 ;
  • Les cottages : un gymnase de 300 m2 ;
  • La découverte : un gymnase de 250 m2, deux terrains de foot de 6 000 m2 chacun ;
  • Duguay Trouin : un plateau omnisports 920 m2, une salle de gymnastique 300 m2, un court de tennis couvert ;
  • Henri Lemarié : un terrain de foot honneur 6 000 m2, un terrain de foot stabilisé 6 000 m2, deux terrains de foot à 9, huit terrains de foot à 5 et 7 un peu moins de 39 600 m2 et un skate park ;
  • Ernest Renan : une salle de 140 m2 (haltérophilie) ;
  • Gentillerie : une salle de gymnastique de 300 m2 ;
  • L'islet : une salle de gymnase de 300 m2, un court de tennis ;
  • Hippodrome : un hippodrome, un terrain de foot 6 000 m2, un terrain de rugby 9 000 m2, un terrain de foot annexe 7 500 m2 ;
  • La Gilbardais : une salle de tir (10 m, 20 m et 50 m) ;
  • Surcouf : une salle omnisports 1600 m², un dojo 400 m², un plateau omnisports 920 m2, un plateau extérieur basket et handball ;
  • Le Naye : un court de tennis, une salle omnisports 1030 m² (handball + basket) et un gymnase 200 m² ;
  • Rocabey : un plateau omnisports (handball + football) ;
  • Trianon : une salle de gymnastique et d'escrime 400 m² ;
  • Les Acadiens : une piste anneau cycliste 200 m, un terrain football d'entraînement et deux terrains de foot à sept.

Clubs sportifs[modifier | modifier le code]

  • US Saint-Malo, club de football qui évolue en championnat de France amateur ;
  • UP Saint-Malo, club de tennis de table dont l'équipe féminine a disputé l'élite dans les années 1980 ;
  • Association sportive Jeanne d'Arc ;
  • Cercle Jules Ferry ;
  • Société Nautique de la Baie de Saint-Malo ;
  • Surf School, association de voile de Saint-Malo ;
  • Saint-Malo Rugby (CJF), le club de rugby et champion de Bretagne de division d'honneur ;
  • Les Corsaires Malouins (avec plusieurs sections : tir sportif, kayak, vélo…) ;
  • Émeraude Stand Up Saint-Malo[46], club affilié à la Fédération française de surf ;
  • Emeraude Kite : association regroupant environ 150 pratiquants de kite surf.

Courses nautiques[modifier | modifier le code]

Les événements ayant pour cadre la ville de Saint-Malo les plus connus sont associés aux courses nautiques : le départ de La Route du Rhum, course de voiliers transatlantique en solitaire, a lieu tous les quatre ans, et l'arrivée de la Transat Québec-Saint-Malo en équipage qui a également lieu tous les 4 ans. Saint-Malo accueille également des évènements nautiques occasionnels comme un départ de la Course des Grands Voiliers (anciennement la Cutty Sark) en 2012 ou d'envergure plus modestes comme le Raid des Corsaires dans la baie de Saint-Malo. Dans le domaine, on notera également un salon du nautisme d'occasion, Saint-Malo à la Hune.

Culture[modifier | modifier le code]

Événements culturels[modifier | modifier le code]

Dans le domaine musical, Saint-Malo présente chaque année le festival de "La Route du Rock" (été et hiver), en association avec la proche commune de Saint-Père. La ville organise également le festival de musique "Classique au large"[47], au printemps.

La ville de Saint-Malo, le conseil général d'Ille-et-Vilaine et le conseil régional de Bretagne soutiennent financièrement l'organisation du "Festival de musique sacrée"[48] qui se tient à la cathédrale Saint-Vincent pendant la période estivale.

Parmi les évènements culturels importants figurent le "Quai des Bulles", festival de la bande dessinée et de l'image projetée, qui a lieu à l'automne, ainsi que le festival littéraire des "Étonnants voyageurs", au printemps. D'autres évènements animent aussi la ville, tel le "Festival européen du théâtre lycéen francophone". Un carnaval haut en couleur a eu lieu le [49].

Depuis 2009, tous les jeudis de l'été, le festival "Renc'arts", permet à des artistes (de rues, de cabarets et de scènes) d'envahir les rues pour proposer gratuitement leurs prestations[50]. Sont également proposés au public en été : les "Mardis zicos" (2 concerts au pied du château), les "Mercredis des Douves" (animations ludiques également au pied du Château) et les "Vendredis de la Hoguette" (animations sportives sur la plage).

le bagad Quic-en-Groigne évolue en première catégorie du championnat national des bagadoù.

Enfin se tient l'été le festival "Folklores du monde" en remplacement de la "Fête des Œillets de Paramé" créée après la Seconde Guerre mondiale. Ce festival fut, dans un premier temps, exclusivement orienté vers la culture bretonne. Depuis, il s'est élargi aux cinq continents en accueillant chaque année de nombreux groupes de musique et danse venus des quatre coins du monde. La cité malouine est, lors de cet événement, représentée par les Corsaires Malouins (groupe de chant de marins), l'association folklorique Gwik Alet ainsi que le groupe Quic-en-Groigne, ensemble traditionnel breton, composé d'un bagad classé en 1re catégorie de la fédération Bodadeg ar Sonerion et d'un cercle celtique, champion de Bretagne 2004, 2005, 2006, 2008, 2009, 2010 et 2011 de la fédération de danse bretonne War'l leur.

Durant chaque hiver, la fête foraine de la "Saint Ouine" prend place pendant environ un mois sur les quais du port de la ville au pied des remparts. Elle se déroulait dans ses débuts sur l'îlot du Grand-Bé près d'une chapelle (Notre-Dame-du-Laurier) dans laquelle était vénérée une statue de saint Ouen d'où son nom. Avec le temps, la fête se transféra sur les quais coïncidant, de 1926 à 1966 avec le Pardon des Terre-Neuvas - ce qui contribua d'ailleurs à lui redonner de l'importance.

Salles de spectacles[modifier | modifier le code]

La plus grande salle de concerts est la Nouvelle vague (anciennement nommée Omnibus). C'est une structure originale composée d'une salle de spectacle de 920 places qui présente toute l'année de nombreux concerts (rock, électro, reggae, musique bretonne, jazz…) ainsi que de salles de répétitions et d'enregistrements. En octobre 2012, c'est l'association Rock Tympans, organisatrice du festival Route du Rock, qui obtient pour 5 ans la gestion de l'Omnibus, à la suite d'un appel d'offres lancé par la municipalité[51].

Deux théâtres sont présents dans la ville de Saint-Malo. L'un se situe intra-muros (Chateaubriand) et l'autre à Saint-Servan (place Bouvet). Chacun accueille des spectacles pour adultes ou enfants avec des programmations variées et orientées vers tous les publics.

Il existe en 2013 un seul complexe de cinéma, Le Vauban, à Rocabey près du quartier de la gare. Cependant, deux autres devraient voir le jour[52]. L'un au cœur de la future médiathèque (3 salles), et l'autre à côté du centre commercial de la Découverte, sur l'ancien site de la Seiffel (7 salles)[53].

Médias locaux[modifier | modifier le code]

Presse 
  • Ouest-France : le quotidien régional diffuse une édition Saint-Malo. La rédaction se situe au 15 avenue Jean-Jaurès.
  • Le Pays Malouin : hebdomadaire propriété du groupe Ouest-France et que l'on trouve seulement dans le pays de Saint-Malo, présent dans les bars-tabacs, les maisons de la presse, les supermarchés et boulangeries. Il relate des faits d'actualité qui se produisent sur la ville de Saint-Malo et dans les localités voisines.
  • Saint-Malo Magazine[54] : c'est un bimestriel produit et distribué par la mairie de Saint-Malo. Tous les deux mois, la totalité des habitants de Saint-Malo ont accès à ce magazine qui permet de se mettre au courant de tous les projets en cours sur la commune.
  • Le Télégramme : depuis le , le quotidien régional breton consacre une page sur Saint-Malo dans son édition locale de Dinan-Dinard-Saint-Malo. Fort de ses 19 éditions locales, il est diffusé à plus de 220 000 exemplaires.
  • Le Journal des entreprises couvre l'actualité économique en régions. Il est présent en Ille-et-Vilaine.
  • Le Journal des Remparts, mensuel gratuit traitant de l'actualité économique et culturelle sur les Pays de Saint-Malo, Dinard et Dinan. Il est diffusé à 15 000 exemplaires principalement dans les commerces et les collectivités[55].
Média audiovisuel 
  • Saint-Malo TV : des reportages mis en ligne régulièrement, en complément du Saint-Malo Magazine, sur le site Internet de la Mairie : www.saint-malo.fr.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative sur la maison de Robert Surcouf.

Saint-Malo abrite 83 monuments historiques et 169 bâtiments inventoriés[56].

Le Fort National et les brises-lames

Les plus connus ou les plus emblématiques, sont situés dans la cité historique, intra-muros :

Les cimetières[modifier | modifier le code]

Rocabey
Le Rosais
Lorette
Saint-Servan

Cité historique de Saint-Malo[modifier | modifier le code]

 Petit panorama de Saint-Malo, estampe (18x40cm), Malo-Renault (1870-1938)
Saint-Malo, Petit panorama, (18x40cm) , eau-forte, Malo-Renault (1870-1938)
Ville et remparts depuis le Grand Bé.
Vue de la ville fortifiée du sud-ouest.
L'intra muros de Saint-Malo.

Le tour des remparts est sans doute la première attraction touristique de Saint-Malo. Ces remparts ceignent entièrement la ville et on peut en faire le tour virtuellement sur le site de l'office du tourisme malouin.

On pénètre aujourd'hui à l'intérieur de la ville close par huit portes et trois poternes. Au XIIe siècle, il n'existe que :

  • La porte Saint-Thomas, la première du nom, car il y en aura deux autres. Elle s'ouvre entre deux tours, le vieux donjon, et la Tour Carrée. On y voit encore les anciens mécanismes qui permettaient son ouverture et sa fermeture. Elle trouve l'origine de son nom dans celui d'une chapelle qui se trouvait en face. Au XVIe siècle, elle devient la porte d'entrée du château, avec un pont-levis et un pont dormant. Une seconde porte Saint-Thomas est ouverte dans le rempart nord, devant la Tour Quic-en-Groigne, permettant de sortir de la ville. La seconde porte Saint-Thomas est détruite avec l'ancien rempart et reconstruite dans le nouveau entre 1737 et 1742. C'est la troisième porte Saint-Thomas, qui donne sur la cale et la plage de l'Évantail, elle conserve toujours les anciens éléments du contrepoids de sa porte. L'escalier
  • Saint-Malo, la Grande Porte(vers 1910), Emile Malo-Renault (1870-1938)
    La Grand'Porte, Saint-Malo, Eau-forte (16x20cm) Malo-Renault (1870-1938), Musée de Saint MALO
    conduit à la courtine d'où on a une vue sur toute la baie jusqu'à la pointe de la Varde. Il n'y avait au XIIe siècle que deux portes permettant d'accéder à l'intérieur de la ville par marée basse, celle-ci et la plus ancienne qui suit :
  • La Grande Porte, dite aussi : Porte de la Mer, car à l'origine, les bateaux venaient s'y amarrer. Elle se compose de deux tours avec une plate-forme de tir avec mâchicoulis à quadruple ressaut. C'est la plus ancienne porte. On pouvait y accéder à pied par marée basse. La cale, perpendiculaire aux remparts en facilitait l'accès. La porte ouvrait au-dessus du niveau d'eau des grandes marées, soit à environ 10 mètres.

La statue de Notre-Dame de Bon-Secours, placée dans une niche en haut de la porte date d'après les experts du début du XVe siècle et semble être déjà en place en 1439. Le corps de garde placé en haut, détruit par un incendie en 1661, lui fit quelques dégâts nécessitant sa restauration et elle fut reposée et bénite en 1663. Elle est en calcaire blanc, et était polychrome. Elle subit les outrages du temps et des gens, jetée bas et brûlée à la Révolution, elle fut finalement restaurée et remise en place. L'originale se trouve aujourd'hui à l'abri et est remplacée par une copie. On lui prêta de nombreux miracles.

En 1564, on installe à la porte une herse et un hérisson, les deux grosses tours qui l'encadrent datent de 1582 et furent armées de canons. Le corps de garde au-dessus de la porte, fut supprimé en 1590, et remplacé par un beffroi avec une horloge à Deux visages, on y logea également une cloche répondant au nom de Noguette sonnant tous les soirs le couvre-feu et le lâcher des 24 dogues qui montaient la garde. Ceux-ci furent supprimés en 1770, après plus de 600 ans de bons et loyaux services. "Noguette", sonne toujours, mais l'originale fut placée dans le clocher de la cathédrale, à laquelle on accède directement depuis cette porte. Pour la protéger encore plus, on construisit un ravelin en 1644 qui sera supprimé lors de la reconstruction du quai Saint-Louis en 1839. En ce temps là existaient également trois poternes :

  • La poterne de la Croix du Fief, disparue lors du premier accroissement (1708-1742), fut remplacée par la porte Saint-Vincent lors de l’accroissement de 1709
  • La poterne Brevet, détruite lors du second accroissement (1714-1770), remplacée par la porte de Dinan, dans l'axe de celle-ci qui se trouvait être à l'angle des actuelles rues d'Estrées, des vieux remparts, et Dinan, donnant accès à la grève.
  • La poterne de Bon-Secours (1751-1871). En cas de danger, les poternes étaient murées.

Entre ces deux portes :

  • Remparts Est et porte Saint-Vincent.
    La porte Saint-Vincent, elle fut construite entre 1708 et 1710 et fait partie du premier accroissement de la cité dit du Fief. Ses parapets sont surmontés de 19 embrasures, armées de pièces de 6,8, et de 12, et une meurtrière, 7 enfilent le sillon, 12 battent la petite Grève qui n'existe plus, et les Talards. Deux écussons ornent sa façade l'un à gauche représente les armories de la ville de Saint-Malo : (herse surmontée de l'hermine) et à droite celles du duché de Bretagne. La chaussée de granit actuelle date de 1733[60]. Les cheminées des 32 casemates sont toujours existantes. Ces casemates furent successivement des appartements, puis de nos jours des commerces, avec un étage. Elle fut doublée en 1890.

Puis revenant en arrière le long du quai Saint-Louis :

  • La porte Saint-Louis, percée dans la courtine, en 1721, lors du troisième accroissement, elle ne fut ouverte qu'en 1874. Elle fait face au bassin Vauban, sur le quai Saint-Louis, et à l'intérieur de la cité, à la rue de Toulouse et la rue de Chartres. Elle jouxte le flanc nord du bastion Saint-Louis (1716-1721), qui est couronné de 18 embrasures, et renferme deux magasins voûtés. On dut faire usage de la dynamite tellement le granit était dur[61]. Les passagers anglais débarquaient sur ce quai et l'ouverture de cette porte leur facilitait l’accès aux bureaux des banques situés rue de Toulouse.
  • La porte de Dinan, au XVIIIe siècle, appelée porte de la Marine, ou porte de l'Évêque, car c'est par celle-ci qu'il faisait sa première entrée dans la ville. Elle fut construite en 1714, par Siméon Garangeau, lors des travaux du second accroissement, et remplaça l'ancienne poterne de Brevet qui servait jadis de sortie du côté sud de l'enceinte primitive de la ville, dans l'axe de celle-ci, à hauteur des actuelles rues de Dinan, d'Estrées et des vieux remparts. Elle fut dénommée porte de la Marine, car les bureaux de la Marine se trouvaient au rez-de-chaussée de l'immeuble situé à gauche de la porte en entrant (1 rue Saint-Philippe). Surcouf habita après son mariage en 1801 cet ancien hôtel dont les façades ont été reconstruites à l'identique après 1944.

Elle est encastrée de deux pilastres à bossages, et était ornée, avant la Révolution, des armes du roi, posées en 1721. Des inscriptions en latin, rappellent que le territoire de la ville s'est agrandi et que l'évêque et la chapitre de Saint-Malo ont concédé le terrain. Elle est encadrée du côté ville de deux salles voûtées, aménagées dans l'épaisseur du rempart. Elle était précédée d'un pont-levis. Le passage très fréquent des bateaux qui descendaient la Rance, depuis Dinan pour ravitailler Saint-Malo, a donné le nom de cette première ville à la porte et au quai, ainsi qu'à la rue en face. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1886.

  • Le môle vu des remparts.
    La poterne d'Estrées, ouverte en 1933, entre le bastion de Hollande et celui de Saint-Philippe, elle ouvre sur la plage du Môle, et fait face à la rue d'Estrées. Par vent de noroît et les jours de tempête, l'eau passe par là aussi.
  • La porte Saint-Pierre, ouvre sur la plage de Bon-Secours
  • La porte des Bés, elle donne sur la plage de Bon-Secours, et fut ouverte en 1884 pour faciliter l'accès au Petit-Bé au pied duquel arrivaient les vedettes à vapeur en provenance de Dinard. Elle fut réalisée dans la tour Notre-Dame, dite aussi de La Découvrance. C'est depuis ce lieu que le guet vit le , la flotte anglaise mouiller sous La Conchée, prête à assaillir la Cité.
  • La porte des Champs Vauverts, ouverte en 1879, elle donne sur les rochers qui encerclent la tour Bidouane, et permettant d'accéder à la grève de Malo et de Bon-Secours. Accès facile pour le Grand Bé et le Petit Bé
  • La poterne aux Normands, son nom vient probablement des rochers se trouvant en face dits Les Pierres aux Normands. Elle fut reconstruite après les bombardements et l'incendie de 1944
  • La poterne Jean de Chatillon, ouverte en 1757, condamnée en 1871, lors de l'ouverture de la porte Saint-Pierre, elle fut rouverte en 1958. Elle s'appela poterne de Bon-Secours, jusqu’en 1971 et poterne de la Surveillance, pendant la Révolution. Elle donne rue de la Crosse et permet l'accès à la grève de Bon-Secours.

La Cité historique est une des plus visitées de Bretagne. En 2010, un sondage publié par le site TripAdvisor la classait en première position des destinations préférées des Européens en France[62].

Le château de Saint-Malo qui abrite aujourd'hui la mairie.

Le château de Saint-Malo, qui héberge aujourd'hui la mairie, a été construit par les ducs de Bretagne puis aménagé et modernisé par Siméon Garangeau, disciple de Vauban. Par ailleurs, son donjon abrite actuellement le musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin. Intégré à la partie nord de l’enceinte par la porte Saint-Thomas, il s'en sépare − au sud-est de la porte Saint-Vincent − par une interruption, cette dernière correspondant à l’ancienne douve qui l'isolait du reste de la ville.

Au centre de la Cité historique se dresse la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, dédiée à saint Vincent de Saragosse, repérable à son clocher dominant les toits.

Sur le tour des remparts — mais aussi dans la ville — on trouve disséminées les monuments à Jacques Cartier, Duguay-Trouin, Surcouf , Chateaubriand ou de Mahé de la Bourdonnais.

Comme autres points d'attraction permanents aux abords des remparts, le Fort National, au nord de la Cité historique, est accessible à marée basse, tout comme le fort du Petit Bé, et la tombe de Chateaubriand sur l'île du Grand Bé.

Saint-Servan[modifier | modifier le code]

Saint-Servant, Terre-neuvas, 1916, petit pastel; Emile Malo-Renault
Terre-neuvas à Saint-Servan, mai 1916, petit pastel, Malo-Renault (1870-1938). Musée de Saint-Malo
Article détaillé : Saint-Servan.
Alexandre Miniac, L'église servannaise Sainte-Croix depuis la rue Ernest Lamort, carte postale.

Rothéneuf[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • L'île de Cézembre, accessible par bateau depuis Saint-Malo ;
  • Le Grand Bé, avec la tombe de Chateaubriand.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Saint-Malo est[65]:

  • Ville fleurie quatre fleurs en 1987 ;
  • Prix national de l’arbre en 1992 ;
  • Prix national de mise en valeur du patrimoine historique en 1995 ;
  • Grand prix national en 1999, 2002 et 2005 ;
  • Station Nautique 4 étoiles (décernées par France Station Nautique).

Personnalités liées à Saint-Malo[modifier | modifier le code]

Galeries[modifier | modifier le code]

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Ouvrages liés à Saint-Malo[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • S. et J. Beaulieu, Saint-Malo et l'histoire, éditions Marc-Aurèle, , 119 p.
  • Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo, La Découvrance, (ISBN 2-91045286-7)
  • Gilles Foucqueron, Saint-Malo 2000 ans d'histoire, (ISBN 2-95003042-4)
  • Gilles Foucqueron, Saint-Malo, histoire et géographie contemporaine, éditions Palantines, (ISBN 978-2-911434-67-9)
  • Mickael Gendry, L'immunité du « monastère de Saint-Méen et de l'île de Malo, à l'origine de la création de l'évêché d'Alet, vol. volume 38-2010, coll. « Dossiers du Centre de Recherche et d'Archéologie d'Alet », p. 63-86
  • Hippolyte Harvut, Les fusillés du Talard, Saint-Malo, éditions imprimerie Le Lagadec,
  • Eugène Herpin, Histoire de la ville de Saint-Malo - Depuis son origine jusqu'à la Révolution, La Découvrance, (ISBN 2-84265200-2)
  • Eugène Herpin, Saint-Malo sous la Révolution - 1789-1800, Rennes, Saint-Malo, Maurice Guérin, Impr. Riou-Reuzé, , 402 p.
    Réédité par La Découvrance, Rennes.
  • Eugène Herpin, Souvenirs d'un bourgeois de Saint-Malo, La Découvrance, (ISBN 2-84265169-3)
  • Ernest Le Barzic, À Saint-Malo les Magon !, Quimper, Nature et Bretagne, (ISBN 2-85257006-8){
  • Jean-Baptiste Le Pezeron, Au Péril des Grèves La Paroisse de Rocabey, A. P Rocabey,
  • André Lespagnol (dir.), Histoire de Saint-Malo et du pays malouin, Toulouse, Privat, (ISBN 2-70898230-3)
  • André Lespagnol, Ces Messieurs de Saint-Malo : une élite négociante au temps de Louis XIV, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 2-86847229-X)
  • Philippe Petout (préf. André Mussat), Hôtels et maisons de Saint-Malo : XVIe - XVIIe - XVIIIe siècles, Paris, Picard, , 256 p. (ISBN 2-70840133-5, notice BnF no FRBNF34841129)
  • Philippe Petout et Louis Pottier, Saint-Malo, 1940-1948, l'occupation, la libération, la reconstruction, Ouest-France, (ISBN 978-2-7373-1527-5)
  • Alain Roman, Saint-Malo au temps des négriers, Paris, éditions Karthala,
  • François Tuloup, De Viris Illustribus Urbis Macloviensis, Rennes, Les Nouvelles de Bretagne,
  • François Tuloup, Histoire générale de Saint-Malo, Paris, éditions Klincksieck,
  • François Tuloup, Histoire religieuse de Saint-Malo, éditions Klincksieck Paris, (ISBN 2-25201693-0)
  • Roger Vercel, Saint-Malo et l'âme malouine, éditions Albin Michel,
  • Mehdi Zmuda, Saint-Malo port négrier ?, éditions Phoenix,


Articles
  • Étienne Maignen, « La Terreur à Port-Malo », Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine,‎ , p. 141 à 152 (ISSN 1635-8279)

Roman[modifier | modifier le code]

  • Carole Lavoie, Éclats d'Emeraude, roman historique qui relate les débuts du tourisme sur la Côte d'Emeraude, Prix Jackie Bouquin « la Femme dans l'histoire ». Éditions Prologue 2007.
  • Bernard Simiot, Ces messieurs de Saint-Malo, roman, éditeur : Albin Michel, 1983.
  • Anthony Doerr, Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Albin Michel, 2015, Prix Pulitzer 2015.

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Films et séries tournées à Saint-Malo[modifier | modifier le code]

Films
Téléfilms et séries

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale de la commune de Saint-Malo sur le site de l'INSEE, légale en 2017
  2. « Ni français ni breton, malouin suis », sur le site de l'Express, propos de Gilles Foucqueron
  3. Cette légende correspondrait à une montée des eaux continue sur un laps de temps très important
  4. Températures moyennes relevées à Dinard entre 1981 et 2010, depuis Meteo France
  5. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
  6. http://saintservancentreville.unblog.fr/2012/11/27/nos-espaces-verts-la-roseraie-sainte-anne/
  7. Loïc Langouet, Guy Souille - Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest (Reginca et la baie de Saint-Malo dans l'Antiquité), Année 1974; Volume 81; Numéro 4; pp. 653-679
  8. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, tome III, p. 1558 (lire en ligne)
  9. a et b Résultat concernant Saint-Malo sur le site de KerOfis, consulté le .
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 612b
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale », sur EHESS, École des hautes études en sciences sociales
  12. S. et J. Beaulieu, Saint-Malo et l'histoire, p. 3 à 9.
  13. Philippe Valode, L'histoire de France en 2 000 dates, , p 232,
  14. S. et J. Beaulieu, op. cit., p. 10 à 32.
  15. S. et J. Beaulieu, op. cit., p. 32 à 73.
  16. S. et J. Beaulieu, op. cit., p. 73 à 108.
  17. « Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui », sur site de l'École des hautes études en sciences sociales (consulté le 18 mai 2013)
  18. Marcel PLanchet, Genèse des villes de Saint-Malo, Saint-Servan, Paramé, Saint-Malo, 2007, p. 30
  19. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  22. « Habitat logement », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
  23. « Urbanisme », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
  24. http://www.atalante-stmalo.fr
  25. a, b et c « Économie », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
  26. « Les marchés », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
  27. Principales caractéristiques du Port de Saint-Malo, sur le site de la CCI de Saint-Malo
  28. a, b et c Principales filières du port de Saint-Malo en 2004, sur le site de la CCI de Saint-Malo
  29. « Plus d'1 million de passagers par an 22/04/2009 », sur www.saint-malo.cci.fr (consulté le 7 août 2010)
  30. Jumelage avec Port-Louis, sur http://www.ville-saint-malo.fr
  31. de Gaspé en 2009 sur http://www.ville.gaspe.qc.ca
  32. Historique des hôpitaux de Saint-Malo, sur le site du centre hospitalier
  33. Site dédié.
  34. Enseignement sur le site de l’Office public de la langue bretonne.
  35. « Qui sommes-nous », sur http://www.ksma.fr (consulté le 2 janvier 2011).
  36. « Site officiel de Keolis Saint-Malo Agglomération »
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  38. « L'esplanade Saint-Vincent bientôt sans voitures ? », sur www.saint-malo.maville.com (consulté le 7 août 2010)
  39. « L'aéroport prépare son nouvel envol », sur www.ouest-france.fr (consulté le 7 août 2010)
  40. Chiffres sur le port et l'aéroport sur le site de Saint-Malo agglomération
  41. « Grands projets », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
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  43. http://www.saint-malo.maville.com/actu/actudet_-Esplanade-Saint-Vincent-les-travaux-commencent_fil-2202913_actu.Htm
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  45. « Site de la ville de Saint-Malo », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
  46. Site internet du club
  47. Site de la ville de saint-Malo
  48. Site du festival de musique sacrée
  49. « Le carnaval de Saint-Malo », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)
  50. « Rent'arts », sur v.calameo.com (consulté le 7 août 2010)
  51. http://routedurock.free.fr
  52. Détail des grands projets de la ville de Saint-Malo, sur le site de la mairie
  53. Article Ouest-France
  54. Saint-Malo Magazine
  55. http://www.journaldesremparts.com/index.htm
  56. « Liste des notices pour la commune de Saint-Malo », base Mérimée, ministère français de la Culture
  57. « Notice no PA00090798 », base Mérimée, ministère français de la Culture
  58. « Notice no PA00090801 », base Mérimée, ministère français de la Culture
  59. Saint-Malo Magazine, no 114, décembre 2012, p. 9.
  60. Loïc Coudron, Visite des remparts de Saint-Malo
  61. Loïc Coudron, op. cit.
  62. http://fr.voyage.yahoo.com/p-promotions-3311889 Top 10 des destinations préférées des Européens en France
  63. Toutes aujourd'hui recouvertes de toile de verre à la fin du XXe siècle. Après des démarches de l'Association les Amis du peintre Geoffroy Dauvergne, la municipalité a lancé en décembre 2012 une offre de marché public pour la restauration de l'ensemble de ces fresques. Démarrage du premier chantier le .
  64. « Le grand aquarium de Saint-Malo », sur www.aquarium-st-malo.com (consulté le 7 août 2010)
  65. « Parcs et jardins », sur www.ville-saint-malo.fr (consulté le 7 août 2010)